Des sites historiques de Tan-Tan endommagés par une entreprise chinoise
Deux sites historiques de la région de Tan-Tan, dans le sud du Maroc, ont été gravement endommagés par une entreprise de construction chinoise.
L’entreprise, chargée d’aménager une route non goudronnée, a partiellement rasé les sites, rapporte le quotidien Al Akhbar, à l’origine de cette revue de presse.
Dans son édition du vendredi 9 décembre, le quotidien Al Akhbar rapporte qu’une entreprise chinoise, chargée de la construction d’un tronçon de route dans le sud du Maroc, a partiellement détruit deux sites historiques de Tan-Tan, situés à proximité de cet axe.
Selon Al Akhbar, il s’agirait de chambres funéraires des plus anciennes, construites d’une manière artistique “rare,” ainsi que de peintures rupestres, dont certaines datent de plus de 8 000 ans.
Certains de ces sites auraient été endommagés de manière collatérale par l’utilisation de gros engins à proximité, ce qui aurait entraîné leur effondrement ou du moins d’importantes fissures.
Les chambres funéraires datant de l’époque préislamique étaient les témoins des cultures antérieures qui se sont succédé dans la région.
Ces sites historiques devaient être restaurés dans le cadre du programme de développement intégré pour la région de Guelmim 2016-2021.
Suite à cette “attaque” contre les sites de Tan Tan, pas moins de neuf associations et institutions œuvrant pour la protection du patrimoine historique local sont montées aux barricades et ont dénoncé ce qu’elles ont qualifié d’“agression” irresponsable contre une partie d’un site du patrimoine mondial.
Les associations ont appelé les autorités en charge de la transition énergétique et du développement durable ainsi que l’Office national des hydrocarbures et des mines à prendre leurs responsabilités et à vérifier le cahier des charges de chaque autorisation de travaux à proximité de sites historiques.
Les associations ajoutent que plusieurs sites historiques, entre autres à Dakhla et Laâyoune ou à Tafilalt, ont subi le même sort.