Le gouvernement espagnol a mis en place une commission composée de représentants d’au moins six ministères afin d’examiner les scénarios possibles pour la réouverture de la frontière terrestre avec le Maroc à Ceuta et Melilla.
La commission a déjà tenu plusieurs réunions consacrées à la gestion des frontières à Ceuta et Melilla.
Les frontières en question sont fermées depuis le 14 mars 2020 en raison de la propagation de COVID-19 dans le monde entier.
Selon les médias espagnols, le gouvernement espagnol espère un retour du commerce dit “a-typique,” c’est-à-dire la contrebande illégale de marchandises en provenance de Ceuta et Melilla, qui a fait perdre au Trésor public marocain près de 270 millions d’euros de droits de douane, alors que près de 1,5 milliard d’euros ont été injectés dans l’économie espagnole.
Le Maroc a mis fin unilatéralement au trafic illégal de marchandises en octobre 2019. Selon les mêmes sources, la Commission espagnole se prépare à un scénario dans lequel le Maroc mettrait définitivement fin au commerce illégal.
La Commission espagnole envisage la possibilité de mettre en place un tarif douanier commun avec le Maroc, qui permettrait d’importer des marchandises au Maroc et d’exporter des produits agricoles vers l’Espagne.
Il est toutefois peu probable que le Maroc accepte cette mesure, car il conteste sa souveraineté territoriale, explique la même source.
