L’UGTM accuse les députés de l’UMT à la Chambre des conseillers d’avoir envoyé des messages WhatsApp à des électeurs de la région de Marrakech-Safi le jour du scrutin.
L’élection des membres de la Chambre des conseillers devrait faire l’objet d’un contentieux en raison de l’utilisation inappropriée des réseaux sociaux. La Cour constitutionnelle devrait se prononcer prochainement sur cette affaire inédite, comme l’a rapporté le quotidien Assabah dans son édition du 21 décembre.
La tête de liste de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Mustapha Oujdani, a déposé une plainte. Le représentant de la centrale syndicale, qui appartient au parti de l’Istiqlal, a accusé la liste élue du Parti des travailleurs (UMT) d’avoir utilisé la messagerie instantanée WhatsApp pour influencer les électeurs le jour des élections à la Chambre des conseillers, le 5 octobre.
Selon Mustapha Oujdani, ces pratiques illégales justifient le recours devant la Cour constitutionnelle contre la liste du Parti des travailleurs qui a obtenu huit sièges sur vingt pour représenter les travailleurs à la Chambre des conseillers.
Alors que la loi organique relative à la Cour constitutionnelle prévoit que le requérant “doit joindre à sa requête les documents présentés à l’appui de sa campagne,” la tête de liste de l’UGTM a joint des captures d’écran de conversations WhatsApp. Selon Assabah, ces captures d’écran montrent que des électeurs de la région de Marrakech-Safi ont été contactés le jour du scrutin par un représentant de l’UMT afin de les convaincre de voter pour sa liste.
Selon le plaignant, les représentants de l’UMT à Safi ont poursuivi leur campagne électorale en dehors du délai légal. En effet, plusieurs électeurs appartenant à d’autres syndicats ont reçu des messages WhatsApp les invitant à voter pour la liste de l’UMT. Il accuse ainsi la branche locale de la confédération syndicale de ne pas avoir respecté ce que l’on appelle le silence électoral.
